Engager une démarche Labelix crée souvent des réticences voire des hostilités. Communiquer auprès de l’équipe permet de les
anticiper pour être efficace.
La résistance au changement
“Pourquoi changer, on a toujours fait comme ça ! »
Tout changement génère une inquiétude liée à l’insécurité de perdre ses repères. Cette attitude est spontanée, fréquente, banale et humaine. Elle peut s’atténuer en communiquant de manière transparente sur la méthode et les objectifs et en procédant par étapes successives qui seront annoncées et argumentées.
La peur du contrôle et de l’évaluation
« La qualité, c’est du flicage ! »
Mettre en place une démarche qualité et l’évaluer crée de la méfiance : contrôle administratif pour certains, remise en cause de leur savoir-faire et perte de liberté pour d’autres, les arguments ne manquent pas pour dénoncer la méthode. Il convient donc d’expliquer pourquoi l’organisation est révisée et améliorée : c’est pour rechercher plus de sécurité, de fiabilité, une meilleure performance individuelle et collective et une meilleure prise en charge des patients.
La lourdeur administrative des procédures
« On sait ce qu’on a à faire ! »
Les procédures écrites sont parfois perçues comme un carcan qui va empêcher créativité, initiative et innovation. Elles doivent effectivement supprimer toute improvisation dans le domaine technique, quel que soit l’exécutant. Elles sont une règle du jeu que l’on se donne … et qu’on s’engage à respecter. Dans ce sens, les procédures peuvent donc être considérées comme un cadre contraignant.
Néanmoins, il faut laisser de la souplesse. Tout ne doit pas être procéduré. De nombreux aspects du travail ne sont pas maîtrisables par des procédures, en particulier tout ce qui concerne la dimension strictement humaine. La bonne démarche associera formalisation via des écrits, responsabilisation personnelle et transmission orale.
Le manque de temps et de moyens
« Moins on a de moyens, plus on nous en demande ! »
La contrainte économique est systématiquement associée à la baisse de la qualité des prestations délivrées. La recherche de la qualité peut ainsi paraître paradoxale. C’est pourtant la bonne occasion pour s’interroger sur l’utilisation des moyens. Une meilleure organisation permet d’être plus efficient. Cela impose d’accepter de réfléchir à ses modes de fonctionnement et d’organisation, puis d’accepter de les améliorer. A la condition de le faire collectivement !
Publi-rédactionnel paru dans la revue « le Médecin Radiologue libéral » #475 – Mars 2024